Abus et exploitation

November 3rd, 2012

Ce recueil de témoignages sur des situations d’abus psychologique, verbal, physique, d’abus de générosité ou confiance et sur l’exploitation financière est dédié aux victimes de ces situations immorales, inhumaines, voire criminelles.Les situations décrites dans ce recueil de témoignages sont véridiques. Elles m’ont été contées par des personnes qui ont été victimes de telles situations ou par des gens qui les ont connues.

Ce recueil présente les 13 témoignages suivants : Un fils avare dépouille sa mère de tout    / Un père abuse de la bonté de ses filles    / Un homme enjôlé par sa fille    / Une haine transmise de génération en génération    / Un couple usurpé par leur fils    / Une violence conjugale maladive    / Abuser de la générosité de sa mère    /Un curé pas trop catholique / Un père accusé d’abus sexuel    / Une femme exploitait ses conjoints    / Une vieille dame abandonnée par son fils    / Une mère esclave de son fils alcoolique    / Deux enfants prisonniers de leur mère

Voici quelques résumés extraits du recueil :

Un fils avare dépouille sa mère de tout

Une femme âgée se plaignait d’avoir de la difficulté à joindre les deux bouts avec sa petite pension de vieillesse. Pendant mes entretiens, on m’a raconté qu’un de ses enfants, disposant d’un bon emploi et à l’aise financièrement, avait emménagé avec elle et qu’il ne payait ni loyer, ni commodités. Un an plus tard, cet enfant se faisait transférer les droits de propriété, et même s’il était devenu l’unique propriétaire, il continuait à faire payer le chauffage, l’électricité et les taxes municipales par sa pauvre mère. En plus, il lui faisait payer certaines réparations de sa propriété sous prétexte qu’elle garderait sa dignité. La pauvre mère est décédée triste et sans le sou.

Un homme enjôlé par sa fille

À chaque fête, à tous les rassemblements de famille ou, tout bonnement comme ça les après-midi, pour son simple plaisir, le vieillard jouait de sa guitare, de son violon ou de son accordéon. Un jour, je lui ai demandé pourquoi on n’entendait plus sa musique. Voici ce qu’il m’a répondu: « Ma fille m’a dit qu’elle voulait être la conservatrice familiale de nos biens en guise d’héritage. J’ai osé dire que son idée était bonne mais je ne pensais pas qu’elle prendrait mes instruments avant mon décès. En fait, elle est partie avec ma guitare, mon violon et mon accordéon. ». Pendant plus d’une quinzaine d’années suivant cette prise de position prématurée de l’héritage, le vieil homme passait son temps assis à ne rien dire, à ne rien faire ou devant la télévision. Croyez-vous qu’il s’agit d’un geste d’abus de bonté?

Un couple usurpé par leur fils

Dans leur appartement au 10e étage d’un bloc au centre-ville, un couple de retraités me contait comment ils avaient transféré les droits de propriété de la ferme familiale à leur fils. La première année suivant le don de cette propriété, estimée à plusieurs millions de dollars,  le fils passait, comme entendu, les chercher un dimanche sur deux pour venir à la ferme. Un peu plus tard, leur visite au domaine familial variait d’un mois à l’autre et, aux dernières nouvelles, le fils venait à peine deux fois par an. Ils étaient vraiment tristes de ne pouvoir retourner à la ferme plus souvent. La situation serait-elle différente si ce couple de retraités était toujours propriétaire de sa ferme? Peut-on parler d’usurpation ou de simple négligence?

Abuser de la générosité de sa mère

« Ma fille me demande toujours de l’argent. Jusqu’à maintenant, elle me doit plus de 15 000 $. J’en tiens compte dans mon petit carnet, mais je ne pense pas revoir mon argent. Je suis trop gênée pour lui demander de me rembourser; après tout, c’est ma fille. » La pauvre dame vivait sous le seuil de la pauvreté. Depuis qu’elle était devenue la banque personnelle de sa fille, elle avait épuisé sa petite réserve, et n’avait pas beaucoup d’argent pour survivre d’une semaine à l’autre. À la fin de chaque mois, elle devait choisir entre payer certains de ses médicaments ou s’offrir un peu plus de nourriture.

Une femme exploitait ses conjoints

Elle en était à son quatrième conjoint de fait. De nature très matérialiste, cette femme avait trouvé la façon d’assurer ses vieux jours. Au début de la vingtaine, elle avait mis au point une stratégie pour exploiter financièrement les hommes avec lesquels elle vivait. Sa méthode était très simple; c’est par l’achat, la rénovation et la vente de propriétés qu’elle a pu s’asseoir confortablement sur une petite fortune. Tour à tour, ses hommes subissaient la séparation du couple; ils partaient sans le sou, pendant que madame se bâtissait un capital financier à leur détriment. Il en a fallu trois pour qu’elle puisse avoir une propriété complètement payée et d’une valeur marchande appréciable. Elle en était à sa quatrième victime.

Une vieille dame abandonnée par son fils

Le fils encaissait le chèque de pension de vieillesse de sa pauvre mère et, en échange, il avait la responsabilité de la loger dans la maison familiale, dont il était devenu propriétaire après le décès du père. Un an plus tard, sous son influence, la vieille dame déménageait dans une petite maison au village. Le fils continuait à encaisser le chèque de pension de sa mère et elle, devait se débrouiller pour payer sa nourriture, ses vêtements, son chauffage et les autres frais. Plus tard, elle fut atteinte de paralysie générale et une de ses filles décida de l’amener chez elle pour en prendre soin. Le fils avare vendit la petite maison et les meubles de sa mère; il empocha l’argent et refusa même de transférer le chèque de pension de vieillesse de sa mère à sa sœur. Il continua d’encaisser le chèque pendant plusieurs années. Est-ce une situation d’abus de générosité ou d’exploitation financière?

Deux enfants prisonniers de leur mère

Abandonnés par le père,  une mère au début de la vingtaine et ses deux jeunes enfants vivaient seuls dans une petite maison isolée en haut d’une colline. Loin du village, et avec peu de revenus, la pauvre femme ne pouvait ni se payer une gardienne de jour, ni amener ses enfants avec elle à son travail. Chaque matin, avant de partir, sans arrière-pensée ni méchanceté, simplement pour des motifs de sécurité et de protection, elle les attachait aux pieds pour éviter qu’ils ne sortent de la maison. Plus les enfants vieillissaient, plus les cordes s’allongeaient pour leur donner une mobilité et une liberté d’action accrues. À son retour du travail, la mère reprenait avec ses deux fils une vie de famille normale, remplie d’amour et de tendresse. Dans un cas comme celui-ci, pouvons-nous parler d’abus physique et mental?

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